Bilan provisoire à J +2
Bonjour à tous,
Nous avions finalement bloqué les inscriptions fin Janvier et le 30Mai 2025, 1312 concurrents ont été retenus !
J'espère que vous avez bien récupéré de cette épreuve qui s'est déroulée sous un soleil radieux.Si vous avez salué de manière de unanime la beauté et la variété des parcours, vous les avez trouvés très durs. Alors effectivement, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit, ils sont durs et à mon avis, ils ne seront pas soldés.
La difficulté d'un trail en montagne ne se résume pas à un simple ratio-dénivelé. En effet,ici pas de GR, les tracés empruntent des sentiers façonnés par les brebis plus rarement par les vaches. Ces "singles", plutôt moins caillouteux que sur des massifs calcaires ou granitiques, sont cependant étroits et exigent une attention constante.
Effectivement, pas de GR ici, descente en direction de la cabane de la petite Estibère
D'autre part, ces tracés, ont été conçu à la manière des parcours de ski alpinisme, empruntant tous les types de terrains. (du raide, du très raide, du plat absolu, des relances, des arêtes, des descentes techniques et d'autres plus roulantes,des forêts de chênes, des forêts de hêtres, des pelouses, des visuels changeants...). Les changements de rythmes sont nombreux et donc, plus éprouvants que sur des grands GR et leur régularité. L'avantage pour vous, c'est que vous n'avez pas le loisir de saturer mais vous arrivez bien entamés. Pour couronner le tout, avec 28° à Beaucens,un bon nombre d'entre vous n'avait pas été confronté aux premières chaleurs en compétition.
Bifurcation entre 70 km et 45 km
Malgré tout certains concurrents ont estimé que la 3ème barrière horaire située au CP 20 et fixée à 13h30 était trop serrée. Ils ont affirmé qu'avec une heure de plus à la barrère horaire (soit14h30), ils arriveraient sans problème vers 20h00. Hors la longue descente sur Gazost est la plus éprouvante du parcours.
CP21 avant d'attaquer la descente sur Gazost
Au
On range les bâtons avant d'attaquer la longue descente sur Gazost
En fait,qu'avons nous constaté: que même des concurrents qui avaient franchi la barrière horaire sans trop de soucis ont fini à 21h00 et à bout de forces.La dernière montée, la longue arête du Soum de Davantaygues d'une dénivellation 1100 mètres sans un seul arbre pour se protéger de la chaleur; est particulièrement éprouvante.J'ai donc du mal à en déduire que ceux qui étaient en retard à la barrière de 13h30, (à priori donc moins en forme !), auraient été plus fringants sur la fin de parcours.D'ailleurs, après une rotation au Soum de la Siarrouse pour 1 concurrent victime de crampes et l'autre de vomissements, on a du renvoyer l'hélicoptère du secours en montagne sur le sentier du Bédouret pour une personne épuisée et victime de convulsion et ce à moins de 2 kilomètres de l'arrivée.
Au CP 27, il n'est pas mort !! Mais il a quasiment tout donné, encore 370 mètres de dénivelé puis ça sera la descente sur Beaucens
Le choix des barrières horaires est établi dans un de souci de sécurité et non pas de promouvoir un élitisme caché. Les 3 guides de haute montagnes, anciens professionnels du secours en montagne,anciens compétiteurs ont, je pense, un minimum de recul, pour analyser l'état de fatigue des concurrents sur les parcours et ainsi affiner l'horaire des barrières en question. Ce qui nous inquiète, ce sont les 3 évacuations héliportées en une édition alors que les 17 éditions précédentes ne s'étaient soldées que par une seule évacuation, et à cela s'ajoutent 3 évacuations sur le C.H. Lourdes, les 3 liées pour l'une à malaise vagal et les deux autres liées à des douleurs thoraciques. Par contre, en terme de traumatologie pure, rien à signaler.